"A ma mère que j'ai enfermée.
A ma fille qui m'enfermera."
En deux lignes, le ton est donné.
Caroline Vié décrit et décrypte avec un style rythmé et enlevé cette épée de Damoclès nommée Alzheimer qui plane sur les femmes de sa famille.
Dénis, refus, vantardises, fantaisies, fulgurances ("Moins seule avec ses pensées qu'avec ses amis"), orgueil, alcool, folie, amours, maltraitances, père assisté qui devient un héros du quotiden, ton paternaliste des médecins puis des notaires, et ces deuils (3 parents en cinq mois)…
Directe, tranchée, l'auteur ne nous épargne pas.
Elle se confronte et nous confronte à "Alzheimerland", de mère en fille. Elle mobilise l'humour pour ne pas sombrer car la maladie n'épargnera personne.
Vous êtes "une guerrière, pas une serpillère" Madame Vié. (Fonte: www.agevillage.com)